Barrage sur le Nil: des experts des trois pays vont tenter d’effacer les divergences

Les ministres égyptiens, soudanais et éthiopien engagés dans des négociations concernant la gestion du méga barrage controversé construit par Addis-Abeba sur le Nil ont convenu mardi de désigner des experts afin de tenter d’effacer leurs divergences.

«Les négociations vont se poursuivre mercredi entre les ministres même si des divergences sont apparues lorsque les ministres ont commencé à clarifier les détails des trois textes», a indiqué Yasser Abbas, ministre soudanais de l’Irrigation et de l’Eau, dans un communiqué diffusé à l’issue d’une visioconférence.

Les ministres se sont néanmoins mis d’accord sur un point: des experts des trois pays en matière technique et légale vont tenter ensemble d’unifier les propositions. Dans un communiqué distinct, le gouvernement égyptien a fait savoir que les ministres avaient «discuté des aspects procéduraux des négociations en cours jusqu’au 28 août 2020».

«Les trois pays ont échangé leurs propositions concernant un accord sur le remplissage et le fonctionnement du barrage», a-t-il relevé. L’Ethiopie a commencé à construire le GERD en 2011. Les autorités éthiopiennes affirment que barrage devrait fournir de l’électricité à près de 110 millions de citoyens et les aidera à sortir de la pauvreté, faisant du pays, un important exportateur d’électricité dans la région.

L’Egypte et le Soudan, des pays situés plus en aval sur le Nil, dépendent en grande partie du fleuve pour leur approvisionnement en eau douce, et craignent que ce barrage n’affecte leurs ressources en eau.

Les pourparlers sont suspendus depuis deux semaines, à la suite de l’exigence d’Addis-Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil bleu. Ces nouvelles discussions sont organisées par l’Afrique du Sud, qui assure la présidence en exercice de l’Union africaine (UA). Avant ces nouvelles négociations, le Soudan a souligné qu’un accord global sur le remplissage et le fonctionnement du GERD et sur les projets futurs de l’Ethiopie à cet égard serait une preuve supplémentaire du renforcement de la coopération régionale, ainsi qu’une confirmation du principe de «recherche de solutions africaines aux problèmes africains».

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