Le président rwandais, Kagamé fustige l’arrogance de l’Occident

kigali-paulLe président rwandais, Paul Kagamé a condamné ce jeudi, ce qu’il a appelé « l’arrogance et le mépris de l’Occident » suite à l’arrestation à Londres, de son chef des services de renseignement, le général Emmanuel Karenzi Karake.

« L’arrestation du chef des services de renseignement du Rwanda est basée sur l’arrogance absolue et le mépris de l’Occident. Ils doivent l’avoir pris par erreur pour un immigrant illégal. Ils nous traitent tous comme ils traitent les immigrants illégaux », a-t-il déclaré dans son discours devant le parlement.

Les Noirs sont devenus des cibles pour s’entrainer à tirer, a ajouté le chef de l’Etat rwandais.

Le discours de Paul Kagamé intervient le jour de l’audience du général Emmanuel Karenzi Karake à Londres, arrêté samedi à l’aéroport de Heathrow, en vertu d’un mandat d’arrêt espagnol.

Le président rwandais a remis en cause le droit du Royaume-Uni d’arrêter Karake sur la base d’un mandat d’arrêt émis en 2008 par la justice espagnole qui poursuivi le chef des services de renseignement du Burundi, pour crimes et terrorisme en lien avec l’assassinat de huit Espagnols.

Comparant Karenzi Karake à un combattant de la liberté, Paul Kagamé a taxé des pays européens de racisme, les accusant de vouloir humilier le Rwanda pour masquer leur propre complicité pendant le génocide de 1994 qui a vu 800.000 personnes tuées, pour la plupart des tutsi.

« Ils entendent se départir de leur responsabilité en disant ce n’est pas de notre faute, ce sont des sauvages en Afrique qui s’entretuent », a déclaré Kagamé.

Jeudi après-midi, le chef des renseignements rwandais Emmanuel Karenzi Karake a été remis en liberté contre une caution d’1 million de livres (1,4 million d’euros). Il devra se présenter deux fois par jour à la police d’ici son audience d’extradition prévue fin octobre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *