L’Afrique, deuxième destination mondiale des IDE selon le cabinet Ernst & Young

afrique-ideLe continent africain est devenu la deuxième destination mondiale des investissements directs étrangers (IDE), ayant permis la création d’un nombre record d’emplois sur le continent l’an dernier, selon une étude du Cabinet de conseils et d’audit EY (ex-Ernst & Young).

L’Afrique a attiré 17,1% des investissements directs étrangers dans le monde en 2014, contre 7,8% en 2013. Seule l’Asie-Pacifique a fait mieux, a affirmé le cabinet.

Les capitaux investis directement en Afrique en 2014 se sont élevés à 128 milliards de dollars, soit plus du double par rapport à 2013, selon cette enquête publiée lundi à New York.

Les investisseurs étrangers sont revenus en Afrique du nord, notamment au Maroc et en Egypte, attirés par les projets d’agrandissement du Canal de Suez, du métro du Caire, de la modernisation des chemins de fer égyptiens et de la construction d’installations portuaires..

Treize projets de construction en Afrique du Nord ont attiré 40 milliards de dollars à eux seuls, selon le cabinet, qui observe aussi des investissements de groupes agroalimentaires comme Nestlé et Almarai profitant de l’essor de la consommation.

Les investisseurs pensent que les problemes politiques créées par le Printemps arabe ont commencé à disparaître, a expliqué James Newlands, responsable chez EY du centre Amériques-Afrique.

Dans l’ensemble, la plupart des fonds a été injecté dans de grands projets : en moyenne, 174,5 millions de dollars par projet en 2014.

Le groupe français Total a par exemple investi 16 milliards de dollars dans un projet pétrolier en coentreprise en Angola baptisé Kaombo, dont les réserves pétrolières sont estimées à 650 millions de barils, selon EY.

Si les infrastructures et les projets énergétiques constituent la plus grosse part, EY note l’émergence de nouvelles tendances: l’immobilier, l’hôtellerie, les médias et les télécommunications, la distribution, les services financiers et la technologie.

La plupart de ces fonds viennent d’investisseurs américains, britanniques, français, des Emirats arabes Unis, du Portugal, d’Allemagne, de Chine, d’Inde, d’Espagne mais aussi d’Afrique du Sud.

Toutefois, l’Afrique a encore beaucoup à faire pour complètement séduire les investisseurs, selon EY. Sur les 501 entrepreneurs et dirigeants d’entreprises interrogés pour cette enquête, 55% estiment que l’instabilité politique en Afrique demeure un frein aux investissements. Viennent ensuite la corruption, la sécurité, le manque d’infrastructures, le manque de personnels compétents, l’absence de transparence en matière règlementaire et l’absence de mesures incitatives en matières fiscale et financière.

Ces barrières ont affecté le nombre de projets lancés par les investisseurs étrangers en 2014: ceux-ci ont baissé de 8,4%, contre 3,1% en moyenne dans le monde.

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