Côte d’Ivoire : Report du procès de deux officiers proches du régime de Laurent Gbagbo

militaires_pro_GbagboDeux des plus importants procès militaires de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, celui de Jean Noel Abéhi, ex-Commandant du Groupe d’Escadron Blindé de la gendarmerie et celui d’Anselme Séka, aide de camp de Simone Gbagbo, ouverts  jeudi dernier à Abidjan, ont été reportés au mardi 9 juin.

Les raisons invoqués pour ce report consistent en des vices de procédure dénoncées par Me Gohi Bi, l’avocat de Jean-Noël Abéhi, poursuivi par le tribunal militaire pour violation de consignes et désertion à l’étranger.
Quant au Commandant Anselme Séka Yapo, il est accusé de violation de consignes, de meurtres, de détournement de deniers militaires et de coups et blessures.
Les deux mis en cause plaident non coupables dans les faits qui leurs sont reprochés. Selon Jean Noël Abehi, il s’est rendu à l’étranger pour se protéger et protéger sa famille. Anselme Seka lui affirme que c’est Laurent Gbagbo qui a gagné les élections d’octobre 2010 et a été investi président de la République.

Pour Ange Kessi, le procureur militaire, ce procès concerne uniquement les infractions relevant de la juridiction militaire. Les autres faits reprochés aux inculpés relèveront du tribunal civil. Ils s’agit entre autres des dossiers sur les tueries des femmes d’Abobo en mars 2011 et des militants du RDR à leur siège à Yopougon wassakara en décembre 2011 : « pour éviter ce qu’on appelle la litispendance, une pratique mauvaise qui risque, pour le tribunal militaire, de se faire sanctionner par la cour suprême, nous avons demandé que ceux qui sont avancés dans cette enquête s’en chargent », a-t-il expliqué.

Cependant, les infractions présentées devant le tribunal militaire, sont toutes liées à la crise postélectorale. C’est avec le sourire et le visage détendu que ces deux officiers supérieurs de l’armée ivoirienne, restés fidèles à Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale de 2010, ont comparu devant le tribunal militaire à l’occasion de ce procès ouvert au public.

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