Tchad : Le procès d’Hissène Habré s’ouvre le 20 juillet 2015

 Le procès d’Hissène Habré, va débuter le 20 juillet 2015, prochain, à Dakar au Sénégal, ont annoncé mercredi 13 mai 2015, les Chambres africaines extraordinaires. L’ex président Tchadien, exilé au Sénégal, est inculpé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures.

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Hissène Habré

Le procès qui va se dérouler au palais de justice Lat Dior de Dakar sera présidé par le magistrat Gberdao Gustave Kam, assisté des juges Amady Diouf et Moustapha Ba, assesseurs titulaires, et du juge Pape Ousmane Diallo, assesseur suppléant.

Même si Hissène Habré, ne reconnait pas les Chambres africaines extraordinaires qui pilotent son dossier, les victimes elles poussent un ouf de soulagement avec l’ouverture de ce procès. Le dossier de l’inculpé, ayant été étayé par l’accusation au terme de quatre Commissions rogatoires au Tchad, de l’audition d’environ 2 500 témoins et victimes et bien sûr, l’exploitation des archives de la DDS, la police politique de l’époque.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, date à laquelle il a été renversé par l’actuel président Idriss Deby Itno. Le 25 mars 2015, un tribunal au Tchad a condamné 20 agents du régime de Hissène Habré pour actes de torture et meurtres.

Avec l’ouverture de son procès à Dakar au Sénégal, Hissène Habré, sera le tout premier président africain a être jugé en Afrique dans un pays qui n’est pas le sien au nom de la compétence universelle. La « compétence universelle » est un concept de droit international qui permet à des tribunaux nationaux de poursuivre l’auteur ou les auteurs des crimes les plus graves commis à l’étranger, quelle que soit sa nationalité ou celle des victimes.

Pour l’association de protection des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, l’ouverture du procès d’Hissène Habré, constitue le point culminant d’une campagne pour la justice ayant duré deux décennies « Il aura fallu 24 ans, mais la justice a fini par rattraper Hissène Habré », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch qui travaille avec les survivants depuis 1999.

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