Burkina-Faso : Le nouveau code électoral adopté

Le nouveau code électoral interdisant aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins présidentiel et législatif d’octobre 2015, a été adopté mardi à une large majorité par le conseil national de transition. Il a été adopté par 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions.

Michel Kafandol

Ce projet de loi adopté, rend ainsi, « inéligibles » les personnes ayant « soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à tout autre forme de soulèvement, sont inéligibles ».

L’adoption de ce projet de loi, s’est faite dans un climat de tension, car le projet est contesté par les militants de l’ancien parti au pouvoir. Pour le président du directoire du Congrès pour la démocratie et le progrès, l’ex-parti au pouvoir, ce nouveau code électoral est une « violation flagrante et grossière de plusieurs dispositions de la Constitution du Burkina Faso ».

Selon la presse locale, quelques tirs de gaz lacrymogène et de course-poursuite entre forces de l’ordre et manifestants ont été observés à moins d’une heure de l’ouverture de la plénière, mais les forces de sécurité ont pu vite maîtriser la situation, sous les ovations de manifestants pro-relecture du Code électoral.

Avant l’adoption, une demi douzaine de proches de l’ex président déchu, Blaise Compaoré ont été arrêtés. Selon le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), la police soupçonne les proches de Blaise Compaoré, de vouloir préparer une insurrection à partir de Bobo Dioulasso à propos du vote du projet de code électoral.

Cette nouvelle loi électorale, en plus de l’éligibilité des partisans de Blaise Compaoré, intègre les candidatures indépendantes aux différentes élections. Le Code électoral interdit également les gadgets électoraux lors de la campagne électorale.

Le nouveau texte s’oppose également à l’utilisation des biens de l’Etat à des fins électoralistes. Bien plus, le nouveau code porte la caution des candidats à la présidentielle à 25 millions de FCFA. Le projet de loi adopté par le Conseil national de transition, devra désormais être promulguée ou non par le président du Faso, Michel Kafando.

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