L’industrie textile à l’assaut de l’Afrique.
Avec l’effondrement qui a causé plus de 1100 morts dans une usine de textile au Bangladesh le 11 mai 2013, il semble aujourd’hui que les responsables internationaux des entreprises du vêtement soient en train de se tourner vers le continent noir qui dispose une main d’œuvre bon marché. La quête du low cost intéresse aujourd’hui toutes les marques de vêtement tout en tenant à leur image de qualité.
Avant l’Ethiopie qui abritera désormais les ateliers de vêtements de la marque H&M, la Chine était en tête des offres textiles dans le monde. L’Asie du Sud s’était imposée progressivement dans la chaîne du textile bas de gamme, grâce au prix des services mais aussi à la stabilité sociale et politique qui s’y profile.
Les investisseurs toujours en quête d’une production à faible coût, voient en l’Ethiopie le nouvel eldorado du textile. Avec dix fois moins le salaire d’un chinois, celui d’un ouvrier en textile en Ethiopie ne dépasse pas les 60 euros par mois, ainsi qu’au Ghana, au Rwanda, au Kenya ou le Lesotho .
Selon une déclaration de Fassil Tadesse,directeur de Kebire et président de l’Ethiopian Textile and Garment Manufacturers Association (ETGAMA ),le lancement de l’activité du textile en Ethiopie a commencé en août 2013 lorsque H&M ,la deuxième chaîne de vêtement dans le monde avait contacté les fournisseurs de ce pays qui produit actuellement 160 000 pièces par mois et pourrait atteindre ,d’ici un trimestre, les 280 000 pièces .
L’implantation en Ethiopie de H&M semble ouvrir actuellement la voie à plusieurs autres marques américaines et européennes. Elle leur permet, avec d’autres pays africains, d’affirmer définitivement leur rôle dans la mondialisation du textile à moindre coût aux dépens des travailleurs du textile de plus en plus exploités par les multinationales.