Nigéria : La stabilité de l’Etat menacée par Boko Haram
Décidément, Boko Haram tient à faire tout pour déstabiliser autant que possible l’Etat nigérian. Après avoir enlevé lundi 14 avril courant, 129 filles dans un lycée de l’Etat de Borno, dans la région de Chibok, au nord-est du pays, la secte islamiste avait promis de mener d’autres attaques.
Une semaine plus tard, des hommes armés non identifiés ont attaqué dimanche dernier, la localité de Yana, dans l’Etat de Bauchi, incendiant plusieurs bâtiments, dont la résidence du personnel enseignant d’un lycée de jeunes filles. Selon le porte-parole de la police de Bauchi, Haruna Mohammed, des immeubles appartenant à la police, le secrétariat du gouvernement local et une cour de justice islamique ont également été incendiés. Selon des sources policières, le logement des 195 jeunes filles, pensionnaires dans le lycée en question, a été épargné par les assaillants.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, ni son bilan établi. Dans un message vidéo publié samedi 19 avril, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau a revendiqué l’attentat sanglant qui avait fait plus de 75 morts à Abuja, tout en menaçant s’en prendre désormais à l’Etat fédéral du Nigéria. Il avait aussi déclaré la guerre aux chrétiens avant de défier le président Goodluck Jonathan en personne.
Face à cette situation insoutenable, le chef de l’Etat nigérian a réagi , déclarant que ceux qui espèrent déstabiliser le Nigéria ou diviser le pays seront déçus. Pour lui, la nation nigériane surpassera toutes les menaces, d’où qu’elles viennent, y compris celles émanant de la secte islamiste Boko Haram. Il a notamment souligné l’indignation de tous les Nigérians après l’explosion de la bombe dans la capitale.
Goodluck Jonathan a aussi appelé les gouvernements des Etats fédérés à soutenir les efforts du pouvoir central pour oeuvrer au développement économique et à la réduction du chômage dans leurs localités.