Sahara Occidental : La mission de la Minurso renouvelée pour six mois

Le conseil de sécurité a approuvé dans la nuit de mercredi une résolution renouvelant pour six mois le mande de la mission de l’ONU au Sahara occidental «Minurso», alors que la France et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, plaident pour un mandat d’un an.

Le texte a été adopté par 12 des 15 membres du conseil de sécurité. La Russie, l’Ethiopie et la Bolivie se sont abstenues.

C’est la deuxième fois, après avril, que le mandat de la MINURSO n’est prolongé que de six mois. Rédacteurs du texte, les Etats-Unis jugent qu’un mandat court pousse les parties à trouver rapidement autour d’une table de négociations, une solution politique consensuelle à ce conflit.

«Le raccourcissement des mandats nous paraît une fausse bonne idée, sans effet réel sur le processus politique, mais susceptible en revanche de fragiliser le système onusien», a averti devant le conseil de Sécurité, l’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre.

Le représentant américain adjoint, Jonathan Cohen a indiqué de son côté que les Etats-Unis ne laisseraient pas ce conflit «tomber dans l’oubli», prévenant que «les prochains renouvellements ne seront pas automatiques».

L’Algérie qui a accepté l’invitation de l’émissaire onusien Horst Köhler à prendre part, «en sa qualité d’Etat voisin, à la table ronde» prévue les 4 et 5 décembre à Genève «prend acte» de la résolution du Conseil de sécurité, a indiqué jeudi le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’Algérie clame depuis longtemps sa « neutralité » dans le conflit territorial autour du Sahara, pour se tenir à l’écart de ces négociations auxquelles elle affirme assister à titre de pays «observateur», mais sous la pression de la diplomatie marocaine et de ses alliés, la donne semble avoir changé.

Alger «demeure convaincue que seule une négociation directe, franche et loyale entre le Maroc et le Polisario, est de nature à conduire à une solution définitive », souligne encore le communiqué.

En revanche pour le Maroc il ne peut y avoir de solution sans l’implication en tant que partie prenante dans ce conflit, l’Algérie qui abrite, finance et soutient le mouvement séparatiste sahraoui le Polisario au plan politique, diplomatique et militaire.

Soutenu par Alger, le Polisario réclame un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, dont l’ONU et son Conseil de Sécurité n’en parlent plus, alors que le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie pour ce territoire qu’il contrôle.

En attendant le règlement définitif de ce conflit, les Casques bleus de la Minurso continuent à garantir le respect du cessez-le-feu conclu entre les deux parties belligérantes en 1991.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *