Le Niger espère lever 17 milliards de dollars à Paris pour financer le PDES

A l’issue de la Conférence pour la Renaissance économique mercredi et d’un forum prévu ce jeudi avec des investisseurs privés à Paris, la capitale française, le Niger espère lever 17 milliards de dollars de fonds publics et privés pour soutenir sa croissance sur 5 ans, et garantir sa sécurité dont le coût pèse sur le budget national.

Les deux réunions de Paris doivent permettre au Niger de lever les 17 milliards restant, soit 10 milliards provenant du secteur privé et 7 milliards auprès d’institutions comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) ou encore l’Agence française de développement (AFD).

Cette manne financière permettra au Niger de financer son Plan de développement économique et social (PDES) pour les années 2017-2021, dont la stratégie de développement va conduire le pays à atteindre en cinq ans, une croissance soutenue de 7% en moyenne.

Le PDES du Niger est estimé en réalité, à 27 milliards de dollars, mais 10 milliards sont apportés par le gouvernement nigérien, a expliqué à la presse la ministre au Plan, Aichatou Boulama Kané, qui accompagne le président Mahamadou Issoufou à Paris.

Selon la ministre, cette accélération attendue de la croissance repose sur « la transformation du monde rural » et la contribution du secteur privé qui doit jouer «son rôle de moteur de développement de notre pays à travers des investissements massifs».

La réunion de jeudi avec les investisseurs privés «est l’occasion de présenter toutes les opportunités qu’offre le Niger en matière d’investissements avec une centaine de projets porteurs», a ajouté Mme Boulama Kané.

Pays pauvre de 17 millions d’habitants et un territoire aux trois quarts désertique, le Niger est régulièrement confronté à des crises alimentaires en raison de la sécheresse, et à de fortes inondations liées aux changements climatiques.

Les récoltes sont compromises cette année dans plusieurs villages à cause des inondations, qui ont déjà fait 54 morts et près de 200.000 sinistrés entre juin et septembre, selon l’ONU.

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