L’ONU demande la Guinée Bissau à «un véritable dialogue» pour sortir de l’impasse politique

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit ce mercredi, «profondément préoccupé par l’impasse politique» en Guinée-Bissau, un pays déjà marqué par de longues périodes d’instabilité et est aujourd’hui confronté  à «l’incapacité de ses dirigeants politiques de trouver une solution consensuelle durable».

La déclaration du conseil de sécurité s’appuie notamment sur «le fait que l’Assemblée nationale ne s’est pas réunie en session plénière depuis janvier 2016 et que quatre gouvernements successifs ne sont pas parvenus à adopter un programme de travail et un budget national».

La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en Aout 2015, par le président José Mario Vaz de son Premier ministre Domingos Simões Pereira, chef du parti au pouvoir, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dont le Président Vaz est également membre.

Désigné en novembre 2016 pour sortir de la crise, le nouveau Premier ministre Umaro Sissoco Embalo a prêté serment avec son gouvernement en décembre, mais le PAIGC l’a rejeté, comme ses prédécesseurs, accusant José Mario Vaz d’avoir violé le dernier accord en date conclu dans le cadre d’une médiation de la de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Dans sa résolution de mercredi, le conseil de sécurité demande aux dirigeants bissau-guinéens de «lancer un véritable dialogue», notamment sur une révision de la Constitution, en rappelant que les Accords de Conakry de 2016, basés sur une feuille de route de la Cedeao, restent le principal cadre pour obtenir une stabilisation du pays.

La Guinée Bissau a connu pendant plusieurs années des périodes d’instabilité politique et militaire marquées par des coups d’Etat et des mutineries de soldats. Elle est un des derniers pays au monde en termes d’indice de développement humain, selon le classement du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud).

De ce fait, «le Conseil de Sécurité s’inquiète des retombées négatives que la crise politique a sur la population civile et exhorte tous les acteurs politiques à placer les intérêts du peuple bissau-guinéen au-dessus de tout».

Pour rappel, des élections législatives et présidentielles sont prévues en Guinée-Bissau en 2018 et 2019.

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