Nigeria-Corruption : Confiscation de nouveaux biens de l’ex-ministre du Pétrole

La Haute cour fédérale de Lagos a ordonné ce mardi la confiscation à titre provisoire, de quatre propriétés de l’ex-ministre nigériane du pétrole, Diezani Alison-Madueke, qui fait l’objet de plusieurs enquêtes et saisies pour corruption.

Ces propriétés estimées à 7 millions de dollars, ont été saisies provisoirement, suites aux enquêtes menées par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC).

La décision de la Haute cour fédérale de Lagos concerne des habitations dans plusieurs villes du pays, que les juges soupçonnent de provenir de détournements massifs de fonds publics par l’ex-ministre. Selon L’EFCC, Mme Alison-Madueke et son cousin, Donald Chidi Amamgbo, avaient acheté ces biens immobiliers grâce à des sociétés écrans.

Pendant des perquisitions au domicile d’Amamgbo, les enquêteurs ont trouvé des documents prouvant qu’il était le propriétaire de 18 sociétés et propriétés en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Nigeria.

Amamgbo a avoué aux enquêteurs avoir enregistré ces sociétés écrans pour acheter les résidences de l’ancienne ministre, Alison-Madueke qui, a-t-il dit, lui avait versé un prêt immobilier d’environ 2,8 millions d’euros en liquide. Son témoignage a été lu mardi, devant la Haute cour.

Début août, la justice nigériane avait déjà saisi une luxueuse propriété, d’une valeur estimée à 37,5 millions de dollars, de l’ex-ministre du Pétrole. La haute cour de Lagos avait également ordonné que les revenus tirés de la location de l’immeuble (quelque 3 millions de dollars), situé dans le quartier huppé de Banana Island, dans la métropole économique nigériane, soit reversés à l’Etat.

Mme Alison-Madueke, ministre du pétrole entre 2010 et 2015 sous le président Goodluck Jonathan, et présidente de l’OPEP de 2014 à 2015, a été également arrêtée dans le cadre d’une enquête britannique sur un vaste scandale de corruption internationale et de blanchiment d’argent et est actuellement en liberté sous caution à Londres.

Son nom a été également cité dans une plainte pour corruption visant deux hommes d’affaires nigérians aux Etats-Unis et dans une enquête en Italie concernant un contrat pétrolier de 1,1 milliard d’euros, avec les majors ENI et Shell.

Lors de sa campagne présidentielle en 2015, le président Muhammadu Buhari avait fait de la lutte contre la corruption et l’impunité au Nigeria, une priorité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *