Le « dialogue politique » au Gabon prolongé de quinze jours

La fin du « dialogue politique » au Gabon, censé sortir le pays de la crise post-électorale, initialement prévue hier mercredi, a été repoussée de 15 jours.

Ce nouveau délai se justifie, selon les organisateurs, par « la recherche du consensus sur des questions essentielles comme la réforme des institutions et le redécoupage électoral ».

Entre autres reformes, la première phase du « dialogue » avait notamment proposé de limiter le mandat présidentiel à un quinquennat renouvelable une fois, et un scrutin présidentiel à deux tours. Actuellement, le président est élu pour sept ans lors d’un scrutin à un tour.

Initié par le président Ali Bongo Ondimba, le « dialogue politique, inclusif et sans tabou », a été lancé le 28 mars pour tenter de surmonter la crise née de sa réélection contestée à l’issue du scrutin à un tour du 27 août.

Son rival Jean Ping continue de pourtant boycotter ce rendez-vous, même si des partis de la coalition, dont il était le candidat à la dernière présidentielle y participent.

L’ancien président de la commission de l’UA  se proclame toujours « président élu ». Il l’a d’ailleurs rappelé dans une lettre de félicitations adressée dès dimanche soir au nouveau président français Emmanuel Macron.

De son coté, le gouvernement se félicite qu’une cinquantaine de partis politiques participent à ce dialogue en plus de celle de membres de l’Union nationale, une des forces de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) à titre individuel.

 Ping a été crédité par la Cour constitutionnelle de 47,24% des voix, contre 50,66% pour Bongo après les élections du 27 août 2016, un verdict qu’il continue de dénoncer, conforté par le rapport de la mission électorale d’observation de l’Union européenne qui parle d' »anomalies » mettant en cause le « résultat final de l’élection ».

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