Les évêques congolais redoutent un plan pour « empêcher » les élections en RDC

L’épiscopat catholique congolais a dit ce lundi, redouter que la multiplication des foyers de tension en République Démocratique du Congo (RDC), constitue un plan pour empêcher la tenue des élections dans le pays.

Le 31 décembre, pouvoir et opposition en RDC ont signé, sous l’égide des évêques catholiques, un accord censé sortir le pays de la crise liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat est échu depuis le 20 décembre.

Un accord qui prévoit une transition politique jusqu’à la tenue de la présidentielle « fin 2017 ».

« Nous sommes profondément peinés de constater la multiplication de foyers d’insécurité et de violences qui se généralisent sur la quasi-totalité du territoire national », a déclaré l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

« Nous redoutons une planification en vue de retarder ou d’empêcher la tenue des élections » d’ici la fin de l’année, a-t-il ajouté en présence de tous les évêques de la Cenco, à l’issue de leur assemblée générale.

Plusieurs régions de l’est, du centre et du sud-est du pays sont le théâtre de violences meurtrières, à caractère communautaire ou à l’initiative de milices armées.

« Cette situation (…) risque de plonger notre pays dans un désastre incontrôlable », s’est inquiété le porte-parole de la Cenco.

Les évêques appellent dans leur message à l’application de l’accord de sortie de crise conclu entre la majorité et l’opposition le 31 décembre, sous l’égide de la Cenco.

Depuis le décès de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, les discussions sur l’application dudit accord et la mise au point d’un mécanisme de cogestion du pays sont au point mort, bloquées par le marchandage des postes.

Les évêques ont appelé le président Joseph Kabila à « s’impliquer davantage dans la mise en œuvre » de l’accord, mais également la majorité et l’opposition congolaise à « ne pas bloquer l’application de cet accord par des manœuvres dilatoires et par des intransigeances irréalistes ».

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