Crise ivoirienne : retombées sur toute la sous-région

En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a toujours été un véritable éléphant économique. Il y a trois décennies, forte de son sous-sol bien fourni (or, manganèse, fer, pétrole) et de son sol fertile (cacao, café, banane), elle menait la danse sous-régionale devant bien de pays comme le Bénin ou le Ghana. Aujourd’hui, bien qu’affectée par l’instabilité politique depuis la fin des années 90, elle conserve quand-même son importance, surtout dans le secteur des transports avec le port autonome d’Abidjan par lequel transitent, par exemple, plus de la moitié des marchandises maliennes. Toutes ces activités économiques ont fait de la Côte d’ivoire une géante au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine avec 40% du PIB de l’espace de celle-ci.Malheureusement, la crise au caractère bicéphale que connait le pays en ce moment met à mal toute son économie. L’appareil étatique est complètement bloqué. Le fisc ne fait plus d’entrées depuis de longs jours. A Abidjan, théâtre de violences en crescendo, c’est la flambée des coûts des produits de première nécessité, rendant, du coup, la vie sociale de plus en plus pénible. Avec les mesures de sécurité décrétées par Gbagbo dont notamment la fermeture des frontières, l’acheminement des marchandises vers les pays limitrophes enclavés (Burkina, Mali, Niger) est impossible, situation qui pousse ceux-ci à chercher des solutions du côté de Dakar ou de Conakry. Sans conteste, le conflit ivoirien entraîne des conséquences sur toute la sous-région. Autant les autorités politiques ivoiriennes que leurs homologues burkinabés, maliens ou autres nigériens ont intérêt à travailler ensemble pour trouver des solutions pour le bien-être de tous et ce, dans les plus brefs délais.

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