Burkina Faso-Cinéma : La 28ème édition du Fespaco s’ouvre ce samedi à Ouagadougou
La 28ème édition du festival du cinéma africain (Fespaco), s’ouvre ce samedi 25 février à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, sous le thème principal : «Cinémas d’Afrique et culture de la paix», au moment où le pays est en pleine tourmente jihadiste.
Quelque 10.000 personnes et professionnels du 7ème art sont attendus à cette édition du Festival qui se tient une fois tous les deux ans et au cours de laquelle le Mali est l’invité d’honneur, selon Haby Ouattara, coordinatrice du Fespaco.
C’est le premier Fespaco depuis la prise du pouvoir par les militaires au Burkina, suite aux deux coups d’Etat en 2022, le premier en janvier, le deuxième en septembre.
Cette année, 170 œuvres ont été sélectionnées en compétition officielle, dont quinze longs métrages de fiction en lice pour briguer l’Etalon d’or du Yennenga, un trophée et un prix d’une valeur de 20 millions de francs CFA (environ 30.000 euros).
Les films retenus seront projetés dans différents endroits de la capitale et de sa périphérie, «pour donner accès au cinéma à des gens qui ne l’ont pas» et s’étendront jusqu’à d’autres villes, auprès des personnes déplacées par la violence jihadiste.
Les violences liées aux attaques jihadistes, qui se sont multipliées ces derniers mois, ont fait plus de 10.000 morts au Burkina Faso depuis 2015, selon des ONG, et quelques deux millions de déplacés d’après l’ONU.
Comme le Burkina, ce pays voisin est ciblé par des attaques jihadistes et dirigé par des militaires putschistes. En marge des projections, sont prévus comme lors de chaque édition des rencontres entre producteurs, distributeurs, réalisateurs et diffuseurs, des ateliers d’accompagnement à l’écriture et au développement, des colloques et des débats.
La biennale du Fespaco, qui durera jusqu’au 4 mars, célèbrera le centenaire de la naissance du réalisateur sénégalais, Ousmane Sembène, figure emblématique du cinéma africain mort en 2007.