Près de 25.000 réfugiés éthiopiens ont fui le Tigré vers le Soudan  

Près de 25.000 Ethiopiens ayant fui les combats dans la province du Tigré depuis une semaine ont trouvé refuge au Soudan voisin, a annoncé l’agence officielle soudanaise Suna.

«Le nombre de réfugiés éthiopiens arrivés dans les Etats de Gedaref et Kassala a atteint jusqu’à samedi 24.944», a précisé samedi soir, l’agence Suna. Ces deux régions sont situées dans l’est soudanais frontalier de l’Ethiopie.

Les hostilités ont commencé le 4 novembre, quand le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale à l’assaut du Tigré, après des mois de tensions croissantes avec les autorités régionales du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF).

Lors d’une tournée samedi dans la région frontalière soudanaise, l’adjoint du représentant du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) au Soudan, Jan Hansmann a affirmé que la «priorité était de fournir des abris, de la nourriture et de l’eau aux réfugiés et de les transférer dans des secteurs éloignés de la frontière, pour des raisons de sécurité».

Le Commissaire soudanais pour les réfugiés, Abdallah Souleiman, qui l’accompagnait, a appelé la communauté internationale à fournir urgemment de l’aide aux réfugiés.

Amnesty International a déclaré jeudi que de nombreux civils ont été tués lors d’un « massacre » perpétré selon des témoins par des forces loyales au parti au pouvoir dans la région éthiopienne du Tigré, où une opération militaire lancée par le pouvoir fédéral est en cours.

Par ailleurs, des hommes armés ont tué au moins 34 personnes lors de l’attaque « effroyable» d’un bus, dans la région de Benishangul-Gumuz, dans l’ouest de l’Ethiopie, théâtre de récentes violences meurtrières contre des civils, a rapporté dimanche l’organisme national chargé des droits humains.

Le TPLF, tout-puissant durant les presque 30 ans qu’il passa aux commandes des institutions politiques et sécuritaires en Ethiopie accuse  Abiy de l’avoir progressivement écarté du pouvoir depuis qu’il est devenu Premier ministre en 2018 et a organisé en septembre des élections régionales considérées comme illégitimes par Addis-Abeba.

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