L’Eglise Catholique en RDC demande aux autorités de laisser rentrer Katumbi

L’Église catholique, parrain de l’accord politique de la Saint-Sylvestre en République démocratique du Congo (RDC) du fin 2016, a demandé aux autorités de Kinshasa d’autoriser 1er tour dans le pays de l’opposant Moïse Katumbi, qui veut déposer sa candidature à l’élection présidentielle.
Dans un communiqué publié à 48 heures de la date-butoir mercredi du dépôt des candidatures, «la conférence des évêques du Congo (Cenco) exhorte vivement les autorités congolaises à revenir sur leur décision en laissant notre compatriote Moïse Katumbi entrer au pays et déposer sa candidature comme tous les autres candidats».
Vendredi et samedi, Katumbi s’est présenté au poste frontière entre la Zambie et la RDC, où il affirme avoir été empêché de traverser la frontière par les autorités congolaises.
Pour les évêques catholiques, «un tel traitement ségrégationniste» de cet ancien allié du président Joseph Kabila passé à l’opposition fin 2015, «ne se justifie point et peut inutilement entraîner des conséquences fâcheuses qu’il faut absolument éviter».
L’ex-gouverneur du Katanga, 53 ans, a été autorisé à quitter la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales. Il a depuis été condamné à trois ans de prison dans une affaire dont il nie tout fondement.
Après le refus des autorités congolaises de laisser rentrer son client RDC, l’avocat français, Eric Dupond-Moretti, avait déclaré qu’il allait saisir «le comité des droits de l’homme des Nations unies pour constater cette nouvelle violation des droits fondamentaux de Moïse Katumbi et cette violation du processus démocratique ».
De son côté, l’Union Africaine a jugé «crucial» ce lundi, «le respect scrupuleux des droits et libertés de tous les Congolais» pour un «scrutin véritablement inclusif».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *