L’Afrique Centrale veut lutter contre le commerce illégal des objets d’art

Depuis lundi dernier, des responsables de musées nationaux et privés au Cameroun, en République Centrafricaine et au Tchad ainsi quelques acteurs des services douaniers de ces différents pays se sont réunis sous l’égide de l’Unesco à Yaoundé pour parler du trafic illégal des objets culturels originaire du continent noir et, en particulier, de l’Afrique Centrale. Cette rencontre avait pour objectif de réfléchir à comment lutter contre ce commerce illicite, notamment, en mettant en place un réseau de professionnels du secteur des biens culturels.

En effet, l’Afrique subsaharienne a souvent été usurpée des retombées économiques de la richesse de sa culture. Un des participants à cette réunion, M. Etienne Tieudem, délégué du Ministère camerounais de la Culture, l’a même illustré en évoquant le cas d’une statue Bangwa, symbole de la fécondité et de la puissance chez les Bamileke, une des tribus camerounaises. Selon ses propos, cet objet d’art aurait été « arraché au Cameroun en 1897, vendue 29 000 dollars en 1966 et 3,1 millions de dollars en 1990 ». Avec un tel exemple, le manque à gagner pour le pays est évident.

Aujourd’hui, le commerce illégal des objets d’art s’est développé en parallèle avec l’essor des moyens de communication. Ainsi, les trafiquants utiliseraient l’internet pour contacter des occidentaux intéressés par ce genre de marchandises et prétexteraient de divers motifs dont des raisons socio-économiques pour justifier la vente de ces biens culturels. Tout cela, au détriment des nations et, surtout, des artisans qui croupissent, bien souvent, dans la misère.

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