L’ONU renouvelle pour un an le mandat de sa Mission au Mali

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé ce jeudi à l’unanimité, pour un an, le mandat de la mission des Casques bleus au Mali, avec une mise en garde aux parties maliennes pour obtenir des progrès rapides dans le processus de paix.

La résolution maintient les effectifs actuels de la Minusma, qui compte quelque 15.000 Casques bleus, soit l’une des missions les plus importantes de l’ONU. Elle demande de définir de meilleures priorités dans leur mission, réclame des équipements aéroportés supplémentaires, et évoque la possibilité pour l’ONU, d’établir à long terme une stratégie de sortie de crise du pays.

Le texte souligne l’«impatience» du Conseil de sécurité face aux retards persistants dans l’application entière de l’accord de paix de 2015 entre le gouvernement de Bamako et des groupes armés, et qui prévoit la tenue d’une élection présidentielle le 29 juillet au Mali. L’ONU y espère un scrutin «inclusif, libre, juste, transparent et crédible», précise la résolution rédigée par la France.

Cette mission « ne restera pas pour toujours au Mali » et « cette résolution est claire sur le fait que nous ne pouvons plus accepter de retards» pour la paix, a averti l’ambassadeur adjoint des Etats-Unis auprès de l’ONU, Jonathan Cohen.

La Minusma a été déployée au Mali dans la foulée d’une intervention militaire internationale contre des groupes djihadistes, déclenchée en janvier 2013 à l’initiative de la France et qui se poursuit actuellement avec une force militaire (Barkhane) basée au Tchad voisin.

Dans la région, est venue s’ajouter une force appelée G5-Sahel (5.000 militaires) formée par cinq pays : Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et Burkina Faso.

Si au cours des dernières années les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda ont été dispersés, des zones entières du Mali échappent toujours au contrôle du pouvoir central ainsi que des forces maliennes, françaises et internationales, visées par des attaques régulières.

Par ailleurs, la Minusma a conclu Mardi dernier, que le 19 mai, des éléments du bataillon malien de la force conjointe G5 Sahel ont exécuté sommairement 12 civils dans un marché au bétail de la localité de Boulkessy (centre).

Ces derniers mois, les annonces par l’armée malienne de la « neutralisation de terroristes » dans le centre du pays ont été souvent contestées par les organisations de défense des droits de l’homme et par des habitants, qui les assimilent à de condamnables exécutions extrajudiciaires.

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