La croissance de l’Afrique du Sud en hausse en 2017
Tirée par le secteur agricole, l’économie de l’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, a enregistré une croissance de 1,3% en 2017, soit le double de l’année précédente.
« Après un début 2017 chancelant, marqué par une contraction de l’activité économique au premier trimestre, l’économie a enregistré une croissance soutenue pendant le reste de l’année. Le quatrième trimestre de 2017 a connu une plus forte croissance en hausse de 3,1% du PIB par rapport au dernier trimestre 2016 », selon Stats SA.
Le produit intérieur brut de 1,3% en 2017 est sensiblement supérieur aux prévisions du ministère des Finances qui avait tablé en février sur une hausse de 1% seulement pour l’année 2017.
Les principaux moteurs de l’économie sont le secteur agricole, qui a « rebondi après l’une des pires sécheresses de l’histoire récente », suivi des finances et des mines, a expliqué Stats SA dans un communiqué.
Selon les analyses, la croissance en 2017 pourrait éloigner les risques d’une nouvelle dégradation de la note de l’Afrique du Sud, qui se débat depuis des années avec une croissance molle et un taux de chômage record à 27,7%. En 2016, le PIB avait enregistré une croissance de seulement 0,6%.
En avril 2017, les agences de notation avaient dégradé la note de l’Afrique du Sud, précipitant le pays dans les catégories spéculatives. Cette dégradation était intervenue dans la foulée du limogeage du ministre des Finances Pravin Gordhan, très respecté des marchés financiers.
Le nouveau président Cyril Ramaphosa qui a fait de la relance économique et la lutte contre la corruption ses priorités, a rappelé Pravin Gordhan, pour lui confier cette fois-ci le ministère des Entreprises publiques, un portefeuille très sensible compte tenu de l’endettement abyssal des sociétés publiques.
Le président Ramaphosa qui a succédé à Jacob Zuma, a aussi rappelé Nhlanhla Nene aux finances. Ce dernier avait occupé ce portefeuille entre 2014 et 2015 sous la présidence de Zuma qui a fini par le limoger avant sa démission.
Depuis l’arrivée de Cyril Ramaphosa, la devise nationale s’est ressaisie pour atteindre son plus haut niveau face au dollar en trois ans.