Deux pays du Golfe annoncent un soutien financier à la force du G5 Sahel

L’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé mercredi au Sommet de soutien à la force du G5 Sahel, qui se tenait à La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, respectivement une contribution de 100 et 30 millions de dollars, destinée au financement de la force conjointe ouest-africaine formée par 5 pays du Sahel pour combattre les groupes terroristes au Mali et dans les pays voisins.

Ce sommet convoqué par le président français Emmanuel Macron afin de mobiliser les bailleurs de fonds autour de ce projet de la force régionale conjointe, a réuni les présidents des cinq pays membres, le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le nigérien Mahamadou Issoufou (Niger) et le Tchadien Idriss Déby Itno.

Eétaient également présent Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Angela Merkel, la chancelière allemande, et Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien et plusieurs autres personnalités, notamment le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir.

Malgré le succès de la rencontre, le budget global de la force du G5 sahel, estimé à 650 millions d’Euros, dont 200 millions pour la mise en place, est encore loin d’être bouclé, c’est pourquoi, lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre, Emmanuel Macron a appelé ses pairs à plus d’action, rappelant que la guerre contre les jihadistes battait «son plein» au Sahel et que l’objectif était de remporter des «victoires au premier semestre 2018».

Sur les 650 millions d’euros nécessaires à l’entrée en action de cette force conjointe, en tenant compte des 60 millions de dollars promis par les États-Unis comme aide bilatérale directe aux pays membres du G5 Sahel, on peut dire que seuls les deux tiers ont été pour l’instant réunis.

Une nouvelle réunion de soutien financier au G5 Sahel se tiendra le 23 février prochain à Bruxelles avec pour objectif de boucler le financement. «Il y a urgence à faire en sorte que les forces du G5 Sahel aboutissent rapidement à des résultats», a pour sa part, déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel.

Lancée en début d’année, l’initiative du G5 Sahel vise à former une force de 5.000 hommes, composée de soldats des cinq pays impliqués, d’ici la mi-2018. Cette force a déjà un quartier général, à Sévaré au Mali, et a récemment mené une première opération dans la zone des «trois frontières» entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

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