Le Somaliland devrait élire ce lundi un nouveau président

Les populations de la République autoproclamée du Somaliland, dans le nord de la Somalie, sont appelées aux urnes ce lundi, pour élire un nouveau président.

Le président sortant, Ahmed Mohamud Silaanyo a décidé de ne pas se représenter à la fin de son unique mandat, et le pays espère poursuivre une transition démocratique qui tranche avec l’instabilité de l’Etat somalien voisin.

Ancienne Somalie britannique, le Somaliland qui compte 4 millions d’habitants, a fusionné avec l’ancienne Somalie italienne au lendemain de l’indépendance du pays en 1960. Puis il a fait sécession de la Somalie et s’est autoproclamé indépendant en 1991, après la chute de l’autocrate Siad Barre qui allait plonger la Somalie dans la guerre clanique et précipiter l’effondrement de l’Etat somalien.

Depuis lors, le Somaliland a su administrer et protéger son territoire avec plus d’efficacité que la Somalie, avec une aide internationale et un soutien sécuritaire largement inférieurs.

Cependant, les autorités du Somaliland expriment régulièrement leur amertume face à la non-reconnaissance internationale qui freine selon elles, le développement du pays. Le Somaliland ne peut accéder aux prêts de la Banque mondiale ou du FMI, indispensables pour développer des infrastructures.

Pour ces élections, trois hommes sont en lice: Muse Bihi, du parti au pouvoir Kulmiye et les candidats de l’opposition Abdirahman Iro et Feysal Ali Warabe, candidat malheureux à la précédente présidentielle de 2010.

La campagne électorale s’est achevée vendredi et quelque 700.000 votants sont appelés aux urnes. Un système de vote biométrique avec reconnaissance de l’œil des votants sera utilisé pour la première fois dans le pays, a fait savoir la Commission électorale nationale.

L’accès aux réseaux sociaux serait bloqué à partir de la fermeture des bureaux de vote lundi à 18h00 (15h00 GMT) et jusqu’à une date non précisée, en raison, selon la commission électorale, de craintes d’interférences en provenance des régions voisines et pour éviter les spéculations sur les résultats.

Même s’il n’existe que sur le papier, le Somaliland accueille une équipe de 60 observateurs internationaux venus de 27 pays étrangers. La Grande-Bretagne, ancien pays colonisateur, a financé le projet, géré par l’université de Londres.

Les deux dernières présidentielles dans ce pays avaient été jugées démocratiques.

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