L’opposition au Zimbabwe manifeste à Harare contre la Commission électorale

L’opposition zimbabwéenne a manifesté mercredi à Harare pour exiger une réforme électorale, qu’elle juge indispensable pour permettre un scrutin présidentiel libre et transparent en 2018.

Environ 200 militants de l’opposition réunis sous la bannière d’un Programme pour une réforme de l’élection nationale (Nera), ont réclamé sous surveillance policière, le démantèlement de l’actuelle Commission électorale (Zec), accusée d’être loyale au régime, un recensement biométrique indépendant des électeurs et la présence d’observateurs étrangers au scrutin de 2018.

L’opposition a en effet, dénoncé des fraudes massives et des violences de la part des partisans du chef de l’Etat à chacune des élections qui se sont déroulées en 2008 et 2013.

S’adressant à la foule, le chef du principal parti d’opposition, Morgan Tsvangirai a souligné que « ce pays ne peut plus accepter des contestations et des controverses à chaque scrutin ». « Nous n’avons plus peur. Nous ne tolérons plus ces absurdités », a assuré pour sa part le pasteur Evan Mawarire.

Ces adversaires du président Robert Mugabe se sont réunis dans un parc du centre de la capitale, mais ont été empêchés par les forces de l’ordre de marcher jusqu’au siège de la Commission électorale (ZEC). Leur rassemblement s’est dispersé dans l’après-midi sans incident.

Au pouvoir depuis 1980, l’indéboulonnable président Robert Mugabe qui vient de fêter ses 93 ans, a déjà annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle prévue en 2018 au Zimbabwe, l’un des pays les plus pauvres au monde, plongé dans une grave crise économique et financière depuis le début des années 2000, à cause d’une réforme agraire mal conduite. La quasi-totalité de sa population n’a pas d’emploi formel et se débat pour survivre.

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