Afrique de l’ouest : Un sommet monopolisé par la Côte d’Ivoire

Le sommet de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) s’est déroulé, ce samedi 22 janvier, à Bamako au Mali, pays qui en assurait la présidence tournante depuis 2008.

Comme il fallait s’y attendre, la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire a été au centre de tous les débats. Le concert des chefs d’états ouest-africains n’a pas manqué l’occasion d’exprimer, par le biais d’un communiqué, sa « profonde inquiétude quant à la résurgence de la violence » sur le territoire ivoirien. S’en est suivi « un appel pressant à la classe politique » afin qu’elle ne ménage aucun effort pour sauvegarder l’unité des ivoiriens. Un discours qui a atteint directement Guillaume Soro, Premier Ministre de l’administration Ouattara, présent lors de ces travaux.

D’ailleurs, le camp du président ivoirien reconnu par la communauté internationale ne peut que se satisfaire de ce sommet tout acquis à sa cause. En effet, la démission de Philippe-Henri Dacoury-Tabley, gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et proche de Laurent Gbagbo, a été réclamée à l’unanimité. Pour cause, l’administration du président sortant ivoirien continuait à bénéficier des décaissements provenant de l’institution financière sous-régionale après le 23 décembre dernier. A cette date, l’UEMOA avait décidé de ne reconnaître que la signature d’Alassane Ouattara. Celui-ci, conforté par une telle prise de position de ses pairs, a été convié à nommer un nouveau gouverneur en lieu et place du précédent.

Au travers de ce sommet, l’UEMOA ne s’est pas écarté de sa ligne de conduite adoptée depuis le début de la crise en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, quant à lui, ne semble pas impressionné par les mesures prises à son égard. Selon certaines indiscrétions, son administration aurait encaissé 100 millions d’euros depuis fin décembre. Ce pactole lui permettra à coup sûr d’assurer la paie des fonctionnaires et de s’éviter, au moins pour un moment, la grogne sociale.

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