Cote d’ivoire : un jeudi ensanglanté a Abidjan

Le bras de fer entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, entamé depuis la proclamation des résultats controversés du scrutin présidentiel, a connu son épisode le plus dramatique ce 16 décembre 2010. Devant l’obstination du président sortant à rester coûte que coûte aux commandes malgré son isolement diplomatique, le camp adverse s’est vu obligé de forcer les choses en prévoyant une marche en vue de s’emparer d’un des points stratégiques du pouvoir, la Radio Télévision Ivoirienne. Comme il fallait s’y attendre, les forces loyalistes de Gbagbo ne l’entendaient pas de cette oreille. Très tôt dans la journée du jeudi, à l’aide de lacrymogènes, elles ont empêché tout rassemblement des centaines de partisans de Ouattara au niveau d’Abobo, quartier général de l’ex premier ministre ivoirien. Au voisinage, à Adjamé, des jeunes armés de pierres résistaient aux forces de l’ordre mais celles-ci les ont dispersés en tirant en l’air. Plus au sud de la capitale économique ivoirienne, à Koumassi, la tension était également palpable. En tout cas, durant ces troubles, 4 personnes au minimum auraient perdu la vie selon plusieurs sources concordantes. Devant la montée des violences en Cote d’Ivoire, les réactions internationales se multiplient : tandis que le secrétaire général de l’ONU, Ban ki Moon, a exprimé son inquiétude à l’idée d’une prochaine guerre civile, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, quant à lui, a été très clair en affirmant que celui qui serait responsable de meurtres sera poursuivi en justice.

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