Mozambique : Développer l’irrigation des terres fertiles

Selon un récent rapport rédigé par l’administration de la province du Zambèze au Mozambique, les surfaces arables de la région sont sous-utilisées. Sur un total de 8 millions d’hectares de ces terres, seuls 1,3 million d’hectares portent des plantations. Et, même lorsque elles sont cultivées, ces terres ne sont pas toujours correctement arrosées : rien qu’une superficie totale de 12 581 hectares disposent des infrastructures d’irrigation ; le reste, estimé à environs 400 000 hectares, bien que potentiellement irrigable, dépend des caprices des intempéries. Malheureusement, celles-ci se sont faites rares durant la dernière campagne agricole (2010), justifiant, selon l’avis des experts, une baisse de la production céréalière de 21,4 %. Les districts de Chinde, Mopeia, Maganja da Costa et Morrumbela l’ont particulièrement ressentie, en perdant plus de 119 000 hectares de céréales, dont du riz et du maïs. Ce triste constat n’est pas une particularité de la province centrale du Zambèze. Bien avant la publication de ce rapport, certaines statistiques révélaient que 80 % des terres fertiles mozambicaines dépendent de l’eau de pluie pour leur irrigation. Cet aléa, qui freine énormément la production lors des différentes campagnes agricoles, a poussé certaines institutions internationales à proposer des solutions. Ainsi, par exemple, les provinces centrales de Manica, Sofala et celle du Zambèze ont bénéficié, en mars dernier, d’une subvention de 70 millions de dollars  américains de la Banque Mondiale pour améliorer leurs ressources hydriques. Ce projet de développement durable, actuellement en cours, devra vite porter des fruits pour que le pays baisse ses pertes agricoles.

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