Côte d’Ivoire : Une cascade d’inconnues devant un président contesté

Cette fois-ci, c’est la bonne ! C’est ce que pouvait penser, lundi après-midi, les partisans d’Alassane Ouattara, une fois, l’arrêt de Laurent Gbagbo certifié. Mais, à analyser profondément les choses, l’horizon semble très rude pour le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, tant il a devant lui un bon nombre d’équations à résoudre. Un passage obligé sur le chemin de son adoption par le peuple ivoirien.

La première est sans doute la question sécuritaire. Malgré les appels au calme des deux protagonistes d’hier, rien n’y fait. Abidjan reste le théâtre de pillages par les forces pro-Ouattara comme les milices pro-Gbagbo. Admettons que M. Ouattara parvienne à éteindre ces dernières, dans quelles conditions se fera alors le mixage entre les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ? L’avenir de l’armée ivoirienne y est suspendu.

Ensuite, il y a le problème des salaires de la Fonction Publique. Ses agents doivent être payés pour que le pays se redresse petit à petit grâce au fruit de leur travail. Et, avec eux, les policiers, afin d’assurer la sécurisation des villes, préalable à la réinstallation des institutions financières et autres entreprises, surtout étrangères. On se demande d’où viendra l’argent.

Enfin, la polémique de l’implication de la France dans l’arrestation de Gbagbo ne cesse de fragiliser l’image d’Alassane Ouattara, ce président « imposé » par les blancs. Celui-ci aura fort à faire pour se défaire de cette caractéristique. Cela passera sans doute par une sage gestion du jugement du président sortant ivoirien.

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