La BAD finance l’étude de faisabilité du pont Kinshasa-Brazzaville

Un rêve qui devient réalité. Vendredi dernier à Libreville, la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont paraphé un accord sur l’édification d’un pont entre les deux capitales congolaises, Kinshasa (République Démocratique du Congo) et Brazzaville (République du Congo). La BAD a consenti à décaisser 230 millions de dollars américains pour financer l’étude de la faisabilité du projet. Il était grand temps car c’est depuis le début des années 1990 que le projet a été initié. Mais, par manque de disponibilités, celui-ci a été freiné dans sa concrétisation.

D’après la CEEAC, ce pont qui va joindre les deux rives du fleuve Congo est une véritable opportunité pour la RDC. Un point de vue qui n’est pas partagé par les habitants de sa province du Bas-Congo (Sud-Ouest), lesquels se sont violemment insurgés suite à la signature du protocole de cet accord en juin 2009. En effet, l’économie de cette province repose sur le port de Matadi, le seul de la RDC. Avec ce pont, celui-ci perdra son monopole et devra partager son marché avec le port de Pointe Noire au Congo-Brazzaville. Comme alternative, les députés du Bas-Congo ont proposé la construction, dans la même province, d’un autre port. Une suggestion qui n’a pas été entendue par le gouvernement, celui-ci étant contraint de tenir ses engagements internationaux dans le cadre de l’intégration de la région Afrique.

C’est donc sous fond de polémique que les deux capitales les plus rapprochées du monde sont entrain d’être reliées. Il appartient, désormais, aux autorités de la RDC de trouver les moyens de protéger l’économie du Bas-Congo.

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