Ouganda : Museveni pas fan de l’alternance politique en Afrique

L’Ouganda fait partie des 18 pays africains qui élisent leurs chefs en 2011. En effet, les ougandais se rendront aux urnes le 18 février prochain. L’inusable Yoweri Museveni, président de ce pays d’Afrique de l’Est depuis 1986, est candidat à sa propre succession pour la quatrième fois de suite. Il affrontera sûrement son ancien collaborateur pour la troisième fois, le docteur Kizza Besigye, aujourd’hui, principal candidat de l’opposition.
A cause de la crise postélectorale ivoirienne, la question de l’incertitude de l’issue de la plupart des scrutins se déroulant en Afrique, l’Ouganda y compris, tourmente bien des observateurs. Cette inquiétude, Yoweri Museveni l’a encore attisée par ses récents propos lors d’une interview accordée à la BBC le 25 janvier dernier. Le président ougandais s’est d’abord voulu rassurant, en affirmant que, si ses rivaux le battaient lors des élections, il l’accepterait et se consacrerait à ses affaires personnelles, le pouvoir appartenant au peuple et non à lui seul. Mais, ensuite, il a estimé que « l’Afrique n’a pas besoin… des présidents qui changent » mais plutôt de « changements socio-économiques ». Quant à la Côte d’Ivoire, M. Museveni en a rajouté une couche en qualifiant la position de l’ONU de « simpliste » et prône une « enquête indépendante ».
Ces déclarations ne sont pas de nature à apaiser la tension palpable en Ouganda à deux semaines des élections. Museveni sera-t-il vraiment disposé à céder son fauteuil en cas de défaite ? En tout cas, le mieux sera le respect du verdict des urnes pour garantir la paix et la stabilité en Ouganda.

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