La France équipe l’armée centrafricaine de 1.400 fusils d’assaut

La France a remis mardi 1.400 fusils d’assaut aux forces armées centrafricaines (FACA), faiblement équipées et peu structurées, un geste réaffirmant son soutien à ce pays en conflit depuis 2012.

La ministre française des Armées Florence Parly a remis aux autorités militaires centrafricaines, ces 1.400 fusils, des Kalachnikov de type AK-47, ainsi que trois embarcations légères, lors d’une cérémonie sur la base de M’Poko à Bangui.

La ministre centrafricaine de la Défense, Marie-Noëlle Koyara, s’est réjouit de la réception ce lot de Kalachnikov, qui avait été saisi en 2016 près du Yémen, pour non-respect de l’embargo sur les armes à destination de ce pays, mais cédé gratuitement aux FACA.

La France a obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU sur les livraisons d’armes à la Centrafrique, tout comme la Russie qui a livré 1.700 Kalachnikov aux FACA en janvier.

«Il n’y a aucun obstacle de principe du côté de la France pour que cet embargo soit levé» définitivement, selon Mme Parly.

Aujourd’hui «la reconstruction» des forces armées centrafricaines, faiblement équipées et peu structurées, «est une de nos priorités dans le cadre de la recherche de la paix et de la stabilité» dans ce pays, a déclaré le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lors d’un entretien avec Mme Parly.

Les Faca comptent environ 7.000 soldats, confrontés à au moins autant de combattants de groupes armés et qui doivent encore s’implanter sur l’ensemble du territoire pour aider à établir l’autorité de l’Etat.

La France essaie de réduire l’influence grandissante de la Russie, qui  en quelques mois, a investi tous azimuts dans son ancienne colonie, formant 2.000 soldats et les aidant à se déployer dans certaines localités reculées du nord, du centre ou du sud-est. Elle y a envoyé 170 instructeurs civils.

« Ce qui est important, c’est que l’aide apportée notamment par la Russie puisse respecter les règles qui sont posées au niveau de la communauté internationale et par les Nations unies », a déclaré Mme Parly lors d’un point de presse.

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