Une « solution pacifique » est « possible » au Sahara occidental, selon l’Onu


L’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler a jugé «possible» «une solution pacifique» au conflit du Sahara occidental, à l’issue jeudi, d’une table ronde qui a réuni pendant deux jours à Genève, les parties concernées par ce conflit régional (Maroc, Algérie, Mauritanie et Polisario).

«D’après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo», a souligné lors d’un point de presse, l’ancien président allemand, Horst Köhler, chargé du dossier du Sahara depuis 2017, avant d’annoncer qu’il entendait organiser une nouvelle rencontre sur le même format, au premier trimestre 2019.

En effet,  la «table ronde», présentée par l’ONU comme un «premier pas vers un processus renouvelé de négociations en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable», s’est tenue dans une «atmosphère d’engagement sérieux et de respect mutuel», a relevé le médiateur de l’ONU.

Jusqu’à cette date, le Polisario, qui a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD) avec le soutien de l’Algérie et de la Libye, milite pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Le Maroc dont la délégation à Genève était conduite par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, contrôle dans les faits 80% de ce territoire désertique de 266.000 km2 et propose ni plus ni moins qu’une large autonomie pour la partie contesté de son Sahara, sous souveraineté marocaine.

L’ONU et son Conseil de Sécurité ont fait pression sur l’Algérie pour s’asseoir à la même table que le Maroc en plus de la Mauritanie et du Polisario, pour tenter de relancer le processus de règlement du litige territorial autour du Sahara marocain gelé depuis 2012.

L’Algérie avait annoncé fin octobre dernier qu’elle se rendait à Genève «en qualité d’État voisin», alors que le Maroc insiste auprès des Nations Unies pour que ce pays qui abrite les camps du Fronts Polisario, soit traité comme partie-prenante dans le conflit du Sahara.

D’ailleurs, le Maroc a rejeté à maintes occasions et par la voix de son monarque, le Roi Mohammed VI, toute solution autre qu’une autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté.

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