L’UE affecte 7,2 millions d’euros à la lutte contre Ebola en RDC
L’Union européenne a annoncé avoir alloué 7,2 millions d’euros supplémentaires «pour renforcer sa réponse face au virus Ebola, qui n’est pas encore sous contrôle» en République démocratique du Congo (RDC), où cette maladie a fait 153 morts depuis août dernier, selon une note de l’UE.
Le soutien financier de l’UE à la RDC pour l’aider à éradiquer la maladie du virus Ebola, a atteint en cette année 2018 la somme de 12,83 millions d’euros. Cet argent devait servir à financier l’expertise technique, les services aériens humanitaires, la recherche et l’assistance humanitaire, a détaillé Christos Stylianides, commissaire en charge de l’Aide humanitaire et de la gestion de crises de l’UE.
A ce jour, 153 personnes sont décédées, depuis le déclenchement de la dixième épidémie de la fièvre hémorragique Ebola en RDC, le 1er août dans la province du Nord-Kivu (Est), selon un nouveau bilan du ministère congolais de la Santé.
« Au total, 237 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 202 confirmés et 35 probables», note le bulletin du ministère sur la situation épidémiologique daté de dimanche.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé mercredi que l’épidémie d’Ebola en RDC était « très préoccupante », mais qu’elle ne constituait pas « pour l’instant » une « urgence de portée internationale ».
Cependant, les autorités de Kinshasa avaient affirmé faire face désormais à une deuxième vague de l’épidémie à Beni, grande ville du Nord-Kivu, où s’est déplacé l’épicentre de l’épidémie.
L’insécurité dans la région, en raison de la présence des nombreux groupes armés qui s’attaquent aux civils ou s’affrontent contre les forces régulières, rend la réponse sanitaire et humanitaire difficiles.
La dernière en date, une attaque des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la nuit de samedi à dimanche, s’est soldée par la mort d’au moins 11 civils et l’enlèvement de 15 autres, dont dix enfants, à Beni.
Depuis lors, «la majorité des agents de la riposte ont dû passer leur journée dans leurs hôtels respectifs», tandis que «toutes les activités de vaccination et de sensibilisation ont été suspendues ce dimanche», a indiqué lundi le ministère congolais de la Santé.
