L’Unicef s’inquiète du sort d’un demi-million d’enfants en «danger» à Tripoli

Environ 500.000 enfants libyens sont en «danger immédiat» à Tripoli, du fait des combats entre milices rivales qui ont fait en un mois, au moins 115 morts et près de 400 blessés, a déploré le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

La capitale libyenne connait des affrontements meurtriers qui ont éclaté il y a environ un mois et se sont intensifiés au cours des dernières 48 heures au sud de Tripoli où «plus d’un demi-million d’enfants sont en danger immédiat», estime l’Unicef, précisant par ailleurs, près de 2,6 millions de personnes ont besoin d’aide à travers le pays.

L’Unicef s’inquiète des « nombreuses graves violations des droits de l’enfant » auxquels ils sont confrontés à Tripoli. Ils risquent aussi de voir leur rentrée scolaire, prévue le 3 octobre, retardée, avec «de plus en plus d’écoles utilisées pour héberger les familles déplacées», déplore-t-il.

Outre des pénuries quotidiennes d’eau, de nourriture et d’électricité, les enfants libyens sont aussi menacés par une recrudescence de la rougeole, avec plus de 500 cas connus, indique dans un communiqué le directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere.

Pour les enfants dont les parents sont venus en Libye avec l’espoir d’émigrer en Europe par la mer, certains sont retenus dans des « centres aux conditions (de vie) très difficiles », indique-t-il.

Les combats opposent des milices venues notamment des villes de Tarhouna et Misrata (ouest) à des groupes armés tripolitains, sur fond d’une lutte d’influence acharnée pour dominer la capitale et contrôler les institutions et des richesses du pays plongé dans le chaos depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l’égide de l’ONU, les affrontements ont repris la semaine dernière dans les quartiers sud de la capitale.

Le secrétaire général Antonio Guterres s’est dit « alarmé par le nombre croissant de violations de l’accord de cessez-le-feu » en Libye, dans un communiqué publié vendredi par son porte-parole Stéphane Dujarric.

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