Côte d’Ivoire : Répression d’une manifestation d’étudiants contre des frais de scolarité

Des affrontements ont eu lieu mardi à Abidjan, entre la police ivoirienne et des étudiants membres de la fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (Fesci) qui protestaient contre les frais de scolarité.

«Nous manifestons contre les droits +annexes+, des sommes réclamées par chaque établissement du secondaire en plus des droits d’inscription et qui, officiellement, servent à gérer les dossiers de chaque élève et qui varient d’un établissement à un autre, selon qu’on soit dans un établissement public ou privé», a souligné Mamadou Soro, étudiant et membre de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci).

En 2017-2018, les frais annexes avaient déjà débouché sur des manifestations et des troubles. Le ministère avait finalement suspendu leur paiement dans certains établissements.

Alors que la nouvelle année scolaire a débuté le 10 septembre, les étudiants sont sortis mardi pour protester contre ces frais annexes. Mais ils se sont encore confrontés aux forces de l’ordre dans divers points d’accès à l’énorme campus de l’université Houphouët-Boigny de Cocody, un quartier d’Abidjan.

Les jeunes ont lancé des pierres contre la police et perturbé la circulation dans le campus. Les forces de l’ordre déployées en masse ont riposté par de nombreux tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.

«Nous sommes sur le terrain depuis quelques jours pour manifester contre les frais annexes qu’on impose aux étudiants. Nous sommes contre ces frais parce qu’ils sont lourds et on ne voit vraiment pas à quoi ces frais répondent», a expliqué Assi Fulgence Assi, secrétaire générale de la Fesci.

Les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre ne sont pas rares en Côte d’Ivoire. La Fesci, puissant syndicat créé en 1990 à l’avènement du multipartisme, est accusée par ses détracteurs d’être proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, et d’être souvent à l’origine des manifestations parfois violentes.

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