Sénégal : L’opposant Karim Wade officiellement exclu des listes électorales

La Cour suprême du Sénégal a rejeté jeudi le pourvoi de l’opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, réduisant ainsi ses chances de se présenter à la course à la présidentielle de février 2019 Auxquelles il s’est porté candidat sous la bannière du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Le PDS par la voix de ses avocats n’a pas trop apprécié le rejet de la candidature de Karim Wade par la Cour suprême qui avait été saisie par la défense de Karim Wade, mais s’est finalement déclarée incompétente ce jeudi 30 août, pour statuer sur le rejet de son inscription sur les listes électorales.

Karim Wade avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme et à une amende de plus de 210 millions d’euros pour «enrichissement illicite» et à la confiscation de tous ses biens. Le verdict avait été confirmé en appel en août 2015, mais il a bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016 et vit depuis lors en exil au Qatar.

Cependant, l’ancien ministre et fils de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade (2000-2012) et candidat déclaré à la présidentielle, avait vu sa demande d’inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet par le ministère de l’Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison.

Saisi par Wade, le tribunal départemental de Dakar s’était déclaré «incompétent», avant la saisine de la Cour suprême.

«Nous avons d’autres recours mais nous n’allons pas les dévoiler ici», a déclaré au sortie de l’audience, l’un de ses avocats, le député Madické Niang. «Ce qui s’est passé aujourd’hui montre que le système judiciaire est du coté du pouvoir», a-t-il ajouté.

Jeudi matin, la cour d’appel de Dakar, a confirmé la condamnation à cinq ans de prison ferme pour escroquerie d’un autre ténor de l’opposition, le maire de Dakar Khalifa Sall, réduisant ainsi ses chances d’être candidat à la présidentielle. Car s’il demeure encore éligible, une condamnation définitive par la Cour suprême enterrerait définitivement ses ambitions politiques pour le scrutin de février 2019.

Son  avocat français Alain Jakubowicz, dénonce une « procédure consubstantiellement viciée» et un calendrier judiciaire destiné à «empêcher la candidature à la présidentielle» d’un opposant au président Macky Sall.

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