RDC : L’opposant Moïse Katumbi visé par un mandat d’arrêt international

L’opposant en exil Moïse Katumbi qui a déclaré avoir été empêché d’entrer sur le territoire congolais pour déposer sa candidature à la présidentielle, s’est simplement livré à un «show», car il est visé par «un mandat d’arrêt international», selon le ministre congolais de la Justice.

«Pour la justice congolaise, Monsieur Moïse Katumbi est un fugitif et il doit être arrêté. […] Ce mandat d’arrêt international a été émis et reste en vigueur. Il a été communiqué à un certain nombre de pays africains et européens», a précisé jeudi, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre congolais de la Justice et garde des Sceaux, lors d’un point presse du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition électorale portée par le président Joseph Kabila, en fin de mandat.

Le 3 août, l’opposant congolais avait été bloqué au poste-frontière de Kasumbalesa, entre la Zambie et la RDC. Il avait alors affirmé que les autorités congolaises l’empêchaient de se rendre sur le territoire congolais.

«Le show qui a été fait à Kasumbalesa était uniquement un show politique. S’il avait voulu entrer sur le territoire, on aurait donné l’autorisation, avec mission d’exécuter le mandat de prise de corps qui a été émis contre lui par le procureur général», a poursuivi le ministre de la Justice.

De leurs côtés, les partisans de l’opposant Katumbi ont saisi le conseil d’Etat, la plus haute juridiction du pays, mis en place récemment par le président Joseph Kabila. Ils souhaitent que le juge «demande à la commission électorale de pouvoir rouvrir la réception de la candidature de Moïse Katumbi pour l’élection présidentielle», a déclaré aux médias Delly Sesanga, secrétaire général de la plate-forme électorale pro-Katumbi Ensemble.

Le délai du dépôt des candidatures a pris fin le 8 août. L’élection présidentielle est prévue le 23 décembre pour désigner le successeur du président Kabila, qui ne se représente pas pour un nouveau mandat.

Ex-proche du président Joseph Kabila passé à l’opposition fin 2015, Katumbi est devenu le principal rival de Joseph Kabila. Il a été condamné par contumace à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. La juge présidente, Chantal Ramazani, aujourd’hui en exil, avait déclaré plus tard, avoir subi des pressions pour condamner l’ex-gouverneur.

 

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