Sahara occidental : L’ONU espère une reprise des pourparlers avant 2019

L’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler a présenté huis-clos au Conseil de sécurité, son plan pour relancer les pourparlers interrompus depuis 2008 entre le Maroc et le Front Polisario, pour mettre fin au conflit qui les oppose depuis des décennies, a indiqué la présidence du Conseil de sécurité, qu’assure en ce mois d’août la diplomatie britannique.

L’ancien président de l’Allemagne et ex-directeur du FMI, Horst Köhler, a ainsi exprimé devant le Conseil son espoir de relancer d’ici la fin de cette année, les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario pour le règlement définitif du conflit territorial régional autour du Sahara marocain.

«Le Conseil soutient grandement son approche et sa proposition d’essayer de rassembler les différentes parties avant la fin de l’année», a déclaré à la presse le vice-ambassadeur britannique Jonathan Allen.

Köhler consultera «l’ensemble des parties concernées» à propos des «modalités, du format et de tout le reste», a ajouté Allen à l’issue de la réunion.

Horst Köhler qui a été désigné envoyé personnel pour le Sahara le 16 août 2017 par le patron de l’ONU, le portugais Antonio Guterres, avait effectué du 23 juin au 1er juillet dernier, une tournée dans la région qui l’a conduit, à Alger, à Tindouf, à Nouakchott et à Rabat et dans une dernière étape à Laâyoune et Dakhla au sud du Maroc.

Malgré sa volonté de faire bouger les choses, le médiateur onusien a d’ores et déjà du pain sur la planche tant les principaux protagonistes dans ce litige territorial à savoir le Maroc, l’Algérie et le Front Polisario, demeurent solidement cramponnés à leurs positions initiales.

Si le Maroc propose comme solution à ce conflit, un plan d’autonomie pour le Sahara qui est qualifié de «sérieux, crédible et réaliste» par plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la France, membres permanents du Conseil de Sécurité, le Polisario et son parrain algérien continuent à revendiquer un référendum d’autodétermination pour les populations sahraouies.

En plus le Maroc refuse catégoriquement de s’asseoir à la même table avec le Polisario au risque de conférer une reconnaissance de facto à sa prétendue république sahraoui «RASD». Rabat exige d’avoir comme interlocuteur l’Algérie qu’elle considère comme une vraie partie-prenante dans ce conflit.

Dans ce contexte, les efforts du nouvel envoyé personnel de Guterres risquent fort de connaitre le même sort que ceux de son prédécesseur américain, Christopher Ross qui a fini par rendre le tablier.

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