Mali/Présidentielle : Les recours de l’opposition rejetés par la Cour constitutionnelle

La plus haute juridiction du Mali a déclaré «irrecevables», car hors délais, les requêtes de l’opposition, ouvrant ainsi la voie à un deuxième tour de la présidentielle, prévu le 12 août, entre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.

La Cour constitutionnelle a également rejeté les demandes de récusation déposées contre plusieurs de ses membres par les trois principaux candidats de l’opposition, expliquant qu’il n’existait «aucune procédure constitutionnelle de récusation».

Le président sortant IBK qui brigue un second mandat à 73 ans, termine largement en tête du premier tour, avec 41,70% des suffrages, selon les résultats définitifs proclamés lors d’une audience retransmise à la télévision par la présidente de la cour constitutionnelle, Manassa Danioko, alors que des résultats provisoires annoncés la semaine dernière lui attribuaient 41,42%.

Son rival comme en 2013, Soumaïla Cissé, 68 ans, qui clamait depuis lors que ces résultats n’étaient «ni sincères, ni crédibles», a vu son score légèrement revu à la baisse à 17,78%, contre 17,8% annoncés précédemment.

Les 18 candidats de l’opposition, dont Soumaïla Cissé, qui ont constitué un « front démocratique contre la fraude », étaient réunis mercredi soir pour envisager la suite. « Cette proclamation de la cour constitutionnelle est sans surprise », a déclaré à la presse un membre de l’entourage de Cissé.

L’opposition avait déposé plus d’une vingtaine de requêtes, dont certaines demandaient l’annulation totale du premier tour, en raison d’allégations de « bourrages d’urnes », surtout dans le centre et le nord du pays, ou encore car « des bandits armés » ont attaqué plusieurs bureaux de vote, en saccageant le matériel électoral.

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