Les élections au Zimbabwe sont «sur le point d’être frauduleuses», selon l’opposition

Nelson Chamisa, le candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti d’opposition zimbabwéenne a déclaré mercredi que les élections présidentielles et législatives du 30 juillet sont «sur le point d’être frauduleuses».
M. Chamisa a fustigé mercredi devant la presse à Harare ce qu’il appelle l’«arrogance» de la Commission électorale qui «a choisi de ne pas jouer le jeu de la transparence» et l’utilisation des médias publics par le pouvoir laissent penser que ces élections, les premières depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, «sont sur le point d’être frauduleuses».
Selon lui, « La ZEC a choisi de jeter le sifflet de l’arbitre et de soutenir l’équipe d’Emmerson Mnangagwa », le chef de l’Etat. Car, «à ce stade avancé, on ne sait toujours pas combien de bulletins ont été imprimés, ni où ils ont été imprimés (…) Il y a eu une négation systématique des standards internationaux en matière de divulgation du matériel électoral».
M. Chamisa qui s’est aussi indigné de la distribution de nourriture par le parti au pouvoir, la Zanu-PF, a toutefois exclu de se retirer de la course. Les élections organisées sous l’ère de Robert Mugabe ont été régulièrement entachées de fraudes et violences. Son successeur, Emmerson Mnangagwa, son ancien vice-président, a promis des scrutins libres et transparents. Il a invité pour la première fois en seize ans des observateurs occidentaux, notamment l’Union européenne (UE) et le Commonwealth, qui ont répondu présents.
Mais ces accusations de l’opposition interviennent au lendemain d’une sortie des Nations unies qui s’inquiètent des «intimidations» et des «menaces de violences et de harcèlement» d’électeurs avant les scrutins présidentiel et législatif du 30 juillet.

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