Khartoum dénonce l’avertissement de Washington aux ressortissants américains d’éviter le Soudan

Les autorités soudanaises ont déploré mercredi le nouvel avertissement adressé par l’administration des Etats-Unis aux citoyens américains les invitant à ne pas se rendre au Soudan en raison d’attaques potentielles de «groupes terroristes» contre des étrangers.

Selon le nouvel avertissement du département d’Etat publié lundi sur le site de l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum, «les terroristes pourraient attaquer sans prévenir des structures gouvernementales locales et étrangères, ainsi que des lieux fréquentés par des Occidentaux».

Les Etats-Unis invitent également les citoyens américains à éviter les trois zones de conflit du pays: le Darfour, le Nil Bleu et le Kordofan sud, et à ne pas se rendre dans les Etats de Kassala et du Kordofan nord, soumis à l’état d’urgence depuis l’an dernier.

Les autorités soudanaises n’ont pas tardé à réagir à ce nouvel avertissement qui remplace une précédente mise en garde émise en octobre 2017.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a dit, mardi soir, déplorer cet avertissement américain, intervenu alors que les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et la Ligue arabe font état globalement d’«un climat politique positif ainsi qu’en matière de sécurité» au Soudan.

Selon Khartoum «ce climat positif a permis que des délégations de l’ambassade américaine à Khartoum puissent se déplacer librement à travers tous les Etats du Darfour».

Il déplore que «l’avertissement ignore la réalité sur le terrain au Darfour, au Nil Bleu et au Kordofan sud et contredit les récents rapports de l’ONU et de sa mission au Darfour».

Après des décennies de relations diplomatiques tendues, les rapports entre Washington et Khartoum se sont améliorées ces dernières années après la levée en octobre dernier, de l’embargo commercial imposé au Soudan pendant des décennies par Washington qui a néanmoins maintenu le Soudan sur sa liste des «États soutenant le terrorisme», incluant notamment la Corée du Nord, la Syrie et l’Iran.

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