Kinshasa convoque des représentants de France, Angola et Rwanda après des propos de Macron

Les représentants de la France, de l’Angola et du Rwanda à Kinshasa ont été convoqués samedi par le ministre congolais des Affaires étrangères pour une «demande d’explication» après les propos du président français Emmanuel Macron sur la crise politique en République démocratique du Congo (RDC), selon des sources diplomatiques africaines.

En recevant son homologue Rwandais mercredi à Paris, le président Macron avait déclaré que «la France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine (NDLR: le président rwandais Paul Kagame) en lien étroit avec le président angolais», sans autres précisions.

«Le président angolais doit venir prochainement en visite en France, après Kagame. Les Congolais se doutent que l’on parle d’eux et ils aimeraient bien savoir ce qu’on dit d’eux», a indiqué à  une source diplomatique.

La France a confirmé à la presse cette rencontre avec le ministre congolais. «Ce ne sont pas des remontrances. Nous avons transmis au quai d’Orsay les inquiétudes et les questionnements des autorités congolaises», assure Kinshasa.

Des élections sont prévues le 23 décembre prochain en RDC devant marquer le départ du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel a pris fin le 20 décembre 2016. Des opposants l’accusent de chercher des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir. C’est le cas de Moïse Katumbi et Félix Tshiskedi qui ont publié samedi à New York, un communiqué conjoint, dans lequel ils accusent Kabila de chercher à se maintenir au pourvoir à tout prix, en violant la Constitution et l’accord politique du 31 décembre 2016.

La présidence congolaise a démenti le 7 mai dernier toute nouvelle candidature du président Joseph Kabila, qualifiant d’«intox» une rumeur relayée sur les réseaux sociaux affirmant qu’il serait en lice pour la présidentielle du 23 décembre censée élire son successeur.

Par ailleurs les experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont conclu au terme d’un audit mené sur demande de la Commission électorale nationale et indépendante (Céni) que le fichier électoral de la RDC est «inclusif, exhaustif, et actualisé mais perfectible».

L’audit a été demandé à la suite des revendications de l’opposition et de la société qui émettent sur le nettoyage du fichier qui a permis à la CENI de retenir un peu plus de 40 millions d’électeurs pour les élections du 23 décembre.

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