L’ONU autorise l’UA à maintenir sa mission de paix en Somalie jusqu’à fin juillet

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté ce mardi à l’unanimité une résolution autorisant l’Union africaine à maintenir sa mission de paix Amisom en Somalie jusqu’au 31 juillet.

L’autorisation de maintenir la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) jusqu’à fin juillet permettra d’examiner les recommandations qui seront faites dans un rapport sur la Somalie attendu d’ici au 15 juin.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité rappelle qu’il a autorisé l’Union africaine à réduire l’Amisom à 20.626 personnels d’ici au 30 octobre 2018.

L’embryon d’armée nationale somalienne, mal équipée et désorganisée, n’a pour l’instant pas fait la preuve de sa capacité à assurer la paix, malgré l’entraînement qui lui est fourni par plusieurs pays étrangers.

Malgré tout, le ministre somalien de la Défense, Mohamed Mursal, a annoncé le mois dernier l’annulation d’un accord militaire qui stipulait que plusieurs centaines de soldats somaliens étaient formés par les Émirats Arabes Unis à Mogadiscio.

« En tant que gouvernement, nous avons la responsabilité de nous occuper de nos troupes, de payer leurs salaires et de ne pas déléguer cette responsabilité à d’autres », a-t-il déclaré, sur fond de tension diplomatique avec les Emirats.

L’ONU a comme projet de retirer les troupes étrangères de Somalie d’ici à 2020. Les pays fournissant des troupes à l’Amisom – dont le Kenya, l’Ouganda, le Burundi, Djibouti et l’Ethiopie – sont cependant contre la réalisation de ce projet.

Il « n’est pas réaliste et annulerait les progrès réalisés par l’Amisom » dans sa lutte contre les rebelles islamistes Shebab, affiliés à al-Qaïda, avaient estimé ces pays début mars.

L’Amisom, qui a été déployée en Somalie en 2007 pour défendre le gouvernement soutenu par la communauté internationale contre les Shebab, compte actuellement plus de 21.000 hommes.

Les combattants Shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 mais poursuivent encore leurs actions en Somalie.

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