La Libye et trois pays voisins s’unissent contre la «criminalité transnationale»

Les ministres de la Défense, de l’Intérieur et des Affaires étrangères de La Libye, du Niger, du Soudan et du Tchad réunis à Niamey (Niger), ont convenu de la mise en place «d’un mécanisme de coopération en matière de sécurisation des frontières et de lutte contre la criminalité transnationale organisée», indique un communiqué conjoint publié mardi à l’issue de cette réunion.

Les chefs des armées et les responsables des services de renseignements qui ont pris part à la réunion se sont mis d’accord afin de « coordonner les actions » de leurs forces armées pour lutter contre la criminalité transnationale dans le Sahel.

«Les modalités pratiques » des opérations conjointes seront définies ultérieurement, assure le texte. Mais ces pays ont déjà décidé de « développer des échanges d’informations » et d’élaborer « un accord de coopération judiciaire ».

Un « protocole d’accord » qui sera signé le 3 mai à N’Djamena, porte sur le « renforcement » de la coopération des quatre pays en matière de sécurité et de surveillance de leurs frontières communes.

Ces pays ont particulièrement pointé « la zone sud de la Libye devenue un foyer de menaces graves, persistantes pour les quatre pays ». Cette zone sert selon eux, de base arrière pour les organisations terroristes, les trafiquants de tout genre et à des groupes armés hostiles aux pays voisins, en se livrant au mercenariat et aggravant de ce fait la crise libyenne.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée en pâture aux milices armées alors que deux autorités se disputent le pouvoir. D’un côté, le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l’autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar et de son armée.

L’organisation état islamique (EI) avait profité du chaos pour s’implanter à Syrte en juin 2015 mais le GNA a repris le contrôle de la cité en décembre 2016, avec le soutien aérien de l’armée américaine qui mène régulièrement des frappes contre les jihadistes de l’EI dans le sud libyen.

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé lundi le lancement d’une opération militaire pour traquer les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) encore actifs dans l’ouest du pays.

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