Le Canada compte déployer ses Casques bleus au Mali dans le cadre de la Minusma

Le Canada a annoncé le déploiement au mois d’août prochain de son contingent de Casques bleus dans le cadre de la mission de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma), a indiqué ce dimanche le ministre de la Défense Harjit Sajjan.

Ottawa a annoncé le 19 mars sa décision de déployer pendant un an une force d’appui aérienne avec des hélicoptères et des Casques bleus au Mali, où la Minusma créée en 2013, compte environ 12.000 Casques bleus. Mais le gouvernement d’Ottawa n’avait pas donné de date, indiquant qu’elle serait fixée après consultations avec l’ONU.

« Nous visons le mois d’août (…) l’objectif est de procéder au déploiement vers cette date »a indiqué M. Sajjan dans un entretien à la chaîne CTV, reconnaissant qu’il s’agirait d’une « mission très dangereuse ».

La force canadienne doit comprendre deux hélicoptères Chinook de transport et de logistique et quatre hélicoptères Griffon, ainsi qu’un contingent de militaires à parité entre hommes et femmes.

Plus de 150 casques bleus ont été tués dans le cadre des opérations au Mali, ce qui en fait actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus dangereuse dans le monde, du fait des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes terroristes se sont renforcés à la faveur de la déroute de l’armée en mars-avril 2012 face à la rébellion touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, toujours en cours, les groupes jihadistes frappent encore des zones entières qui échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Par ailleurs, le premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga a effectué vendredi une visite de quelques heures à Kidal, une première depuis près de quatre ans dans ce bastion de l’ex-rébellion dans le nord, où une attaque jihadiste la veille a blessé cinq militaires français.

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