L’ONU tente de sauver l’accord politique en Libye, malgré les défis

L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye a estimé mercredi qu’il y avait «très peu d’espoir» en vue d’une entente pour amender l’accord parrainé par l’ONU qui établit un gouvernement, basé à Tripoli et dirigé par Fayez al-Sarraj.

«A partir de demain(jeudi), je vais entreprendre une nouvelle et dernière tentative pour mettre en place les amendements» a indiqué, Ghassan Salamé qui va lancer un nouvel et dernier effort pour rallier les leaders rivaux libyens à l’accord de 2015.

Les Nations unies ont initié un plan pour ramener la stabilité en Libye, notamment des élections prévues cette année. L’Onu espère inclurele maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen dans le Gouvernement d’union nationale GNA, basé à Tripoli, issu d’un accord qu’il a parrainé en 2015. Mais les autorités rivales ne parviennent pas pour le moment à s’entendre.

«Le plan ne dépend pas de ces amendements et, certainement, plus la Libye est proche des élections, moins ces amendements deviennent pertinents», a précisé M. Salamé.

Quelques 2.5 millions de Libyens se sont inscrits pour voter mais les nouvelles lois électorales n’ont pas encore été rédigées et les plans pour un référendum constitutionnel bloqués.

Dans un communiqué, Human Rights Watch a estimé mercredi  que le climat ne permet pas des élections libres en Libye. «Pour que des élections soient libres et transparentes, elles doivent se tenir dans un environnement sans coercition, discrimination, intimidations des électeurs, des candidats ou des partis politiques», a affirmé HRW.«La Libye n’a jamais été aussi loin du respect du droit et des droits de l’Homme, encore plus de conditions acceptables pour la tenue d’élections libres», a estimé Eric Goldstein, directeur-adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Le pays est sous la coupe de nombreuses milices qui œuvrent dans l’impunité la plus totale, tandis que deux autorités politiques rivales se disputent le pouvoir.Par ailleurs, Saif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigeant libyen, Mouammar Khadafia annoncé lundi sa candidature à cette élection présidentielle, par l’intermédiaire de l’un de ses représentants, Ayman Bouras,à Tunis.

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