Netanyahu défend un plan contre l’arrivée de migrants, qu’il qualifie de «pire» menace

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que la barrière électronique placée à la frontière israélo-égyptienne avait sauvé Israël d’attaques jihadistes et de l’arrivée massive de migrants illégaux africains qu’il a qualifiés de «pire» menace contre l’Etat hébreu.

 «Sans cette barrière, nous serions confrontés à de graves attaques de terroristes du Sinaï et, pire, à une arrivée massive de migrants africains illégaux», a déclaré le Premier ministre israélien, lors d’une conférence consacrée au développement de la région sud d’Israël.

«Nous parlons d’un Etat juif et démocratique mais comment assurer qu’il reste juif avec 50.000 ou 100.000 migrants par an ?», s’est interrogé Netanyahu, tout en se félicitant «qu’au lieu de fermer la baraque, on a installé une barrière».

Le gouvernement israélien avait approuvé en 2010 la construction de la barrière électronique entre l’Egypte et Israël pour bloquer l’immigration clandestine, le trafic de drogue et d’armes et les «infiltrations de terroristes». Cette barrière, dont la construction a été achevée en 2014, s’étend le long de la frontière de 242 km entre Israël et l’Egypte, de la pointe sud de la bande de Gaza à la ville d’Eilat.

Selon le ministère israélien de l’Intérieur, 42.000 migrants africains vivent en Israël, principalement originaires du Soudan et d’Érythrée. Ils sont arrivés très majoritairement après 2007 en s’infiltrant à partir du Sinaï égyptien, où la frontière avec Israël était à l’époque poreuse.

Un plan gouvernemental controversé prévoit l’expulsion prochaine de milliers de migrants africains entrés illégalement dans le pays. Mais la semaine dernière, la Cour suprême israélienne a suspendu ce plan jusqu’au 26 mars, suite à une saisine des organisations de défense des migrants.

Le gouvernement de Netanyahu donne le choix aux migrants de partir d’ici à début avril soit vers leur pays d’origine, soit vers un pays tiers ou aller en prison indéfiniment.

Ce plan d’expulsions massives a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, mais aussi de certains survivants israéliens de la Shoah.

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