Deux manifestants tués par balles lors des marches catholiques en RDC

Au moins deux personnes ont été tuées par balles dimanche en République démocratique du Congo (RDC) et d’autres blessées par la police lors des marches des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a indiqué la Cenco.

L’épiscopat catholique a précisé que deux personnes avaient été tuées dimanche, respectivement à Kinshasa et à Mbandaka, mais ce bilan est déjà contesté par le porte-parole de la police qui parle d’un blessé grave atteint par une balle en caoutchouc.

Les fidèles catholiques, sortis pour la troisième fois pour dénoncer le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, se sont heurtés aux forces de l’ordre, à la sortie de la messe.

Des policiers cagoulés étaient postés devant la rue qui donne sur la paroisse Saint-François-de-Sales, au centre de Kinshasa, où une femme de 24 ans, aspirante à la vie religieuse avait été tuée par un tir lors de la précédente marche le 21 janvier.

Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes avant que des militaires arrivés sur les lieux fassent usage de tirs de sommation pour disperser les manifestants.

Dans plusieurs villes, les marches ont été étouffées par les forces de sécurités qui se sont déployées massivement devant toutes les églises catholiques.

C’est le cas à Kikwit (sud-ouest), à Goma (est), tandis qu’à Bukavu (est), toute tentative d’attroupement a été systématiquement dispersée à coup de gaz lacrymogène. À Lubumbashi, deuxième ville du pays dans le sud-est, des jeunes ont brûlé des pneus dans les rues avant d’être dispersés par la police anti-émeute.

L’internet a été coupé à Kinshasa. Les SMS et le système de messagerie WhatsApp ont été suspendus brusquement aux environs de 10H00 (9H00 GMT) après la sortie des messes.

Ces marches sont organisées à l’appel du Comité laïc de coordination (CLC), un collectif d’intellectuels proche de l’Église catholique, qui demande à  Joseph Kabila dont le mandat s’est achevé le 20 décembre 2016, de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018.

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