Des ONG dénoncent une élection présidentielle égyptienne «ni libre ni équitable»

Quatorze organisations de défense des droits de l’Homme ont qualifié l’élection présidentielle prévue fin mars en Egypte, de «ni libre ni équitable», car, «le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi ne cesse d’étouffer les libertés fondamentales», a annoncé mardi Human Right Watch dans un communiqué.

Le texte rassemble des organisations régionales comme le Cairo Institute for Human Rights Studies, et internationales comme Human Right Watch (RHW) ou Reporters sans Frontières (RSF).

Selon ce communiqué, «le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi ne cesse d’étouffer les libertés fondamentales. Il a également arrêté des candidats potentiels et effectué des rafles parmi leurs partisans» de l’opposition.

Ainsi, écrivent-ils, «le gouvernement égyptien a piétiné les conditions minimales pour que des élections libres et équitables aient lieu les 26-28 mars 2018».

Selon les signataires, «les alliés de l’Egypte» notamment les Etats-Unis, l’Union européenne et les Etats européens, qui fournissent des aides financières sans demander de comptes sur les droits humains, «devraient aujourd’hui dénoncer publiquement la mascarade que sont ces élections» qui se préparent en Egypte.

Ils dénoncent l’absence de «droit des individus à la participation politique et à la liberté d’expression, d’association, et de rassemblement pacifique» et les emprisonnements d’opposants ou de candidats potentiels.

La déclaration des ONG, s’appuient sur les désistements, ces dernières semaines, de plusieurs adversaires potentiels de Sissi à la présidentielle, dont l’ex-Premier ministre, Ahmed Chafiq, l’ancien député devenu dissident, Mohamed Anouar El-Sadate, l’avocat défenseur des droits de l’Homme Khaled Ali et l’ancien chef d’état-major Sami Anan qui est poursuivi par la justice militaire pour s’être engagé dans la course électorale «sans l’autorisation des forces armées».

Seul candidat en lice face à Al-Sissi, Moussa Mostafa Moussa qui est un soutien notoire du président sortant.

Dans ces conditions, cinq personnalités égyptiennes ont appelé fin janvier au boycott de l’élection, accusant le régime d’Al Sissi «d’empêcher toute compétition loyale» dans ce scrutin.

Les signataires condamnent enfin, «toutes les mesures administratives et sécuritaires prises par le régime actuel pour empêcher toute compétition loyale lors de la prochaine élection» présidentielle.

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