Les Etats-Unis opposés à un système de vote électronique en RDC

Les Etats-Unis «très préoccupés» par le recours à un système électronique de vote pour la triple élection prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC), ont fait part lundi, de leur «réserves» quand au recours à ce mode de vote, par la voix de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.

Le président de la Commission électorale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, venu à New York pour assister à cette réunion au siège de l’ONU, a rappelé que plus de 46 millions d’électeurs avaient été recensés pour la triple élection : présidentielle, législatives et provinciales, déjà reportée plusieurs fois.

Selon M. Nangaa « l’option prise de recourir à la machine à voter permet de réduire le poids de l’ensemble des matériels à déployer de 16.000 tonnes à moins de 8.000 tonnes ». Grâce au recours à la machine à voter, a-t-il expliqué, les coûts des scrutins ont pu être réduits de 554 millions de dollars à environ 432 millions.

Malgré ces assurances, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley s’est dit «très préoccupés de voir l’insistance (de la Commission électorale indépendante Céni) à vouloir utiliser un système électronique de vote », qui présente selon elle, «un risque colossal».

De ce fait, les Etats-Unis souhaitent l’utilisation «des bulletins papier pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat» du scrutin, a indiqué Nikki Haley.

Lors du débat, la Côte d’Ivoire qui a connu une crise postélectorale en 2010, a mis en garde «contre le risque d’élections mal préparées», tandis que les Pays-Bas indiquaient respecter la décision de la Céni de recourir à un système électronique tout en lui demandant «de tester rigoureusement» le matériel avant les scrutins.

«On ne peut pas permettre un nouveau report des élections» et «le président Kabila ne peut pas briguer un nouveau mandat (car) la Constitution ne le permet pas», a par ailleurs souligné Nikki Haley.

Elle a aussi évoqué des informations selon lesquelles le président sortant dont le deuxième et dernier mandat a  pris fin le 20 décembre 2016, ne chercherait pas à imposer quelqu’un de son choix pour lui succéder.

Le parti historique de l’opposition congolaise, a appelé lundi à une mobilisation «massive» pour une marche des catholiques, prévue le 25 février à Kinshasa contre le maintien au pouvoir de Kabila en RDC. Alors que les deux précédentes marches avaient été interdites et réprimées à balles réelles,une quinzaine de personnes ont été tuées, selon l’ONU et l’épiscopat congolais.

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